TORONTO – Dans l’annonce faite hier à l’occasion de la publication du Rapport sommaire sur le Sondage Avis des étudiants et des étudiantes sur la violence à caractère sexuel, le gouvernement de l’Ontario a ignoré les contributions des organisations étudiantes à la lutte contre la violence sexuelle sur le campus.
Le sondage mentionné dans l’annonce faite aujourd’hui par la ministre Merrilee Fullerton a été élaboré en grande partie dans le cadre de la Table ronde de la première ministre sur la lutte contre la violence faite aux femmes, une initiative annulée par le gouvernement progressiste-conservateur actuel tôt dans son mandat. Cette table ronde incluait des représentantes et représentants étudiants et des intervenantes et intervenants du secteur. Les groupes d’étudiantes et d’étudiants ont joué un rôle prépondérant dans la promotion de politiques obligatoires en matière d’agression sexuelle dans les établissements postsecondaires, qui existent maintenant partout dans la province.
« Depuis des décennies, les organisations étudiantes, comme la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, sont à l’avant-garde de la lutte contre la violence sexuelle sur les campus, a déclaré Sami Pritchard, représentante à l’Exécutif national de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. « La création du Sondage Avis des étudiants et des étudiantes sur la violence à caractère sexuel a été largement guidée par la Table ronde de la première ministre sur la lutte contre la violence faite aux femmes, que ce gouvernement a abolie. Il est décevant que la ministre Fullerton ait fait cette annonce sans mentionner les étudiantes et étudiants, ainsi que les membres de la Table ronde, qui ont rendu possible la tenue de cette journée. »
Le Rapport sommaire sur le Sondage Avis des étudiants et des étudiantes sur la violence à caractère sexuel indique qu’un pourcentage élevé d’étudiantes et d’étudiants des collèges et des universités ne comprend pas comment accéder aux mesures de soutien liées à la violence sexuelle, comment accéder à l’information sur ces mesures de soutien, ni quelles sont les options de signalement qui sont à sa disposition dans le cas d’une agression sexuelle. Plus de la moitié des répondantes et répondants a aussi indiqué avoir connu un ou plusieurs incidents de harcèlement sexuel depuis le début de l’année scolaire.
« C’est formidable de voir le gouvernement augmenter les subventions accordées aux établissements pour qu’ils investissent dans des mesures de soutien aux victimes d’agression sexuelle et dans une meilleure technologie, comme l’a mentionné la ministre. Cependant, les étudiantes et étudiants savent que ce gouvernement attaque actuellement les ressources et les systèmes de soutien qui rendent les campus plus sûrs, par le biais de la mesure en faveur de la liberté de choix chez les étudiantes et étudiants (Student Choice Initiative), a déclaré Pritchard. Les syndicats étudiants ont toujours fait le travail ardu d’éduquer les étudiantes et étudiants sur des sujets comme le consentement, de gérer des centres pour les femmes et des centres de fierté, et d’assurer la prestation de soutien aux étudiantes et étudiants en crise. Si la ministre Fullerton était vraiment déterminée à assurer la sécurité des étudiantes et étudiants, elle abrogerait la mesure en faveur de la liberté de choix chez les étudiantes et étudiants (Student Choice Initiative) qui menace tous les services essentiels que les syndicats étudiants offrent quotidiennement. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario est l’organisation étudiante la plus importante de la province, représentant plus de 350 000 membres des collèges et des universités.
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Pour plus de renseignements :
Sami Pritchard, représentante de l’Ontario à l’Exécutif national 519 716-6590
Ian McRae, coordonnateur des relations avec le gouvernement et des politiques au 416 925-3825 ou au 306 852-0128