Étudiantes et étudiants des Premières nations, métis et inuits

L’héritage du colonialisme, des pensionnats, et du racisme systémique a engendré une multitude d’obstacles sociaux et économiques concernant l’accès à l’éducation postsecondaire pour les peuples autochtones. Le droit à l’éducation des peuples autochtones est un droit issu de traités reconnu par la Constitution canadienne. Malgré l’obligation du gouvernement d’assurer l’accès à l’éducation, l’inaction sur une échelle vaste ainsi qu’une bureaucratie décourageante ont empêché de nombreux Autochtones de fréquenter un collège ou une université.

Par l’entremise du Cercle des étudiantes et étudiants des Premières nations, métis et inuits, la Fédération entreprend des recherches sur les options en matière de politique qui s’adressent à la sous-représentation de la population étudiante autochtone dans les collèges et universités. La Fédération s’engage également dans la recherche visant à intégrer les données sur les effets du colonialisme et de l’oppression systémique sur les communautés autochtones dans le contexte des enjeux reliés à l’équité et au travail de base des campagnes de la Fédération. Ce travail se manifeste dans le matériel ainsi que les recommandations en matière de politique qui font partie de la campagne Étudiantes et étudiants pour la justice, qui vise à assurer l’accès et le soutien pour la population étudiante autochtone. Lorsque ces étudiantes et étudiants peuvent accéder à l’aide financière de la part du gouvernement et obtiennent un diplôme collégial ou universitaire, ils deviennent des chefs de file dans leur domaine et continuent d’apporter des contributions significatives à leurs communautés.

Commission de vérité et de réconciliation

Les pensionnats indiens remontent aux années 1870. Les enfants autochtones étaient envoyés de force dans ces écoles subventionnées par le gouvernement et exploitées par des congrégations religieuses, contre la volonté de leurs parents. Au nombre de plus de 130, ces établissements se chargeaient de l’épanouissement intellectuel, culturel et spirituel des enfants autochtones dans le but d’éradiquer la langue, la culture et la spiritualité autochtones incarnées par des générations de Canadiens et Canadiennes. Le dernier pensionnat n’a été fermé qu’en 1996.

Plus de 150 000 enfants métis, inuits et membres des Premières nations ont été placés dans des pensionnats où ils ont été victimes de violence physique, sexuelle et psychologique. Dépouillés de leur langue, de leur identité culturelle, de leurs traditions et de leur spiritualité, d’innombrables enfants ont perdu la vie tandis qu’ils étaient captifs des pensionnats, et les survivants en ressentent toujours les effets intergénérationnels permanents.

La Commission de vérité et réconciliation (la Commission) a le mandat de découvrir ce qui s’est vraiment passé dans les pensionnats indiens et de formuler des recommandations pour permettre aux membres des Premières nations, aux Métis, aux Inuits et aux Canadiens de progresser sur la voie de la réconciliation. En juin 2015, la Commission a publié un rapport renfermant ses constatations et ses recommandations subséquentes. Un certain nombre de recommandations étaient très similaires aux questions que le Cercle des étudiantes et étudiants des Premières nations, métis et inuits a intégrées dans les campagnes de la Fédération, dont les suivantes :

7. Nous demandons au gouvernement fédéral d’élaborer, de concert avec les groupes autochtones, une stratégie conjointe pour combler les écarts en matière d’éducation et d’emploi entre les Canadiens autochtones et les Canadiens non autochtones.

10. Nous demandons au gouvernement fédéral d’élaborer de nouvelles dispositions législatives sur l’éducation des Autochtones, avec la pleine participation et le consentement éclairé des peuples autochtones.

11. Nous demandons au gouvernement fédéral de fournir un financement adéquat pour remédier à l’insuffisance des places disponibles pour les étudiantes et les étudiants des Premières nations qui souhaitent poursuivre des études postsecondaires.

16. Nous demandons aux établissements d’enseignement postsecondaire de créer des programmes et des diplômes universitaires et collégiaux en langues autochtones.

41. Nous demandons au gouvernement fédéral de nommer, à la suite de consultations avec des organisations autochtones, une commission d’enquête publique chargée de se pencher sur les causes de la disproportion de la victimisation des femmes et des jeunes filles autochtones, et sur les moyens possibles pour y remédier. Le mandat de la commission d’enquête devra comprendre, notamment :

i. effectuer une enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

ii. l’établissement de liens avec les effets intergénérationnels des pensionnats autochtones.

43. Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, de même qu’aux administrations municipales, d’adopter et de mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans le cadre de la réconciliation.

62. ii. [Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux] de prévoir les fonds nécessaires pour permettre aux établissements d’enseignement postsecondaire de former les enseignants sur la façon d’intégrer les méthodes d’enseignement et les connaissances autochtones dans les salles de classe. »

Pour en apprendre davantage sur l’histoire, le mandat et le rapport officiel de la Commission, veuillez consulter le trc.ca.

Lors de l’Assemblée générale annuelle tenue en août 2015, les déléguées et délégués des sections locales ontariennes de la Fédération ont voté en faveur des recommandations de la Commission et se sont engagés à sensibiliser leurs membres respectifs à propos du passé colonialiste du Canada ainsi que des recommandations de la Commission pour la réconciliation. Revenez consulter cette page pour demeurer au courant des efforts étudiants à l’appui des recommandations de la Commission!

Assez de vies volées : Femmes autochtones disparues et assassinées

La colonisation et le racisme ont fait que le taux de violence contre les femmes autochtones est de trois à quatre fois plus élevé que pour les autres femmes au Canada. Des rapports de la GRC de 2014 démontrent que les femmes autochtones sont quatre fois plus à risque d’être assassinées que les femmes non autochtones et que plus de mille femmes et jeunes filles autochtones ont été assassinées de 1980 à 2012. Malgré ces statistiques troublantes, le gouvernement fédéral n’a toujours pas établi un plan national pour prévenir ce taux élevé et la sévérité de la violence contre ces femmes et jeunes filles autochtones.

La Fédération demande au gouvernement d’agir non seulement en reconnaissant nos sœurs autochtones disparues, mais aussi en nous assurant que tous les cas de femmes autochtones disparues et assassinées feront l’objet d’une enquête. La Fédération soutient les recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation en faveur d’une enquête publique sur la question des femmes et des jeunes filles portées disparues et assassinées.

La Fédération s’est aussi engagée à faire de la sensibilisation sur la question des femmes et des jeunes filles autochtones portées disparues et assassinées au Canada. Les étudiantes et étudiants ont voté pour donner leur appui à la campagne No More Stolen Sisters (Assez de vies volées) d’Amnistie internationale et ont été encouragés à faire campagne sur leurs campus sur la question. Pour en savoir plus, visitez la page No More Stolen Sisters.

Étudiantes et étudiants des Premières nations, métis et inuits

L’héritage du colonialisme, des pensionnats, et du racisme systémique a engendré une multitude d’obstacles sociaux et économiques concernant l’accès à l’éducation postsecondaire pour les peuples autochtones. Le droit à l’éducation des peuples autochtones est un droit issu de traités reconnu par la Constitution canadienne. Malgré l’obligation du gouvernement d’assurer l’accès à l’éducation, l’inaction sur une échelle vaste ainsi qu’une bureaucratie décourageante ont empêché de nombreux Autochtones de fréquenter un collège ou une université.

Par l’entremise du Cercle des étudiantes et étudiants des Premières nations, métis et inuits, la Fédération entreprend des recherches sur les options en matière de politique qui s’adressent à la sous-représentation de la population étudiante autochtone dans les collèges et universités. La Fédération s’engage également dans la recherche visant à intégrer les données sur les effets du colonialisme et de l’oppression systémique sur les communautés autochtones dans le contexte des enjeux reliés à l’équité et au travail de base des campagnes de la Fédération. Ce travail se manifeste dans le matériel ainsi que les recommandations en matière de politique qui font partie de la campagne Étudiantes et étudiants pour la justice, qui vise à assurer l’accès et le soutien pour la population étudiante autochtone. Lorsque ces étudiantes et étudiants peuvent accéder à l’aide financière de la part du gouvernement et obtiennent un diplôme collégial ou universitaire, ils deviennent des chefs de file dans leur domaine et continuent d’apporter des contributions significatives à leurs communautés.

Commission de vérité et de réconciliation

Les pensionnats indiens remontent aux années 1870. Les enfants autochtones étaient envoyés de force dans ces écoles subventionnées par le gouvernement et exploitées par des congrégations religieuses, contre la volonté de leurs parents. Au nombre de plus de 130, ces établissements se chargeaient de l’épanouissement intellectuel, culturel et spirituel des enfants autochtones dans le but d’éradiquer la langue, la culture et la spiritualité autochtones incarnées par des générations de Canadiens et Canadiennes. Le dernier pensionnat n’a été fermé qu’en 1996.

Plus de 150 000 enfants métis, inuits et membres des Premières nations ont été placés dans des pensionnats où ils ont été victimes de violence physique, sexuelle et psychologique. Dépouillés de leur langue, de leur identité culturelle, de leurs traditions et de leur spiritualité, d’innombrables enfants ont perdu la vie tandis qu’ils étaient captifs des pensionnats, et les survivants en ressentent toujours les effets intergénérationnels permanents.

La Commission de vérité et réconciliation (la Commission) a le mandat de découvrir ce qui s’est vraiment passé dans les pensionnats indiens et de formuler des recommandations pour permettre aux membres des Premières nations, aux Métis, aux Inuits et aux Canadiens de progresser sur la voie de la réconciliation. En juin 2015, la Commission a publié un rapport renfermant ses constatations et ses recommandations subséquentes. Un certain nombre de recommandations étaient très similaires aux questions que le Cercle des étudiantes et étudiants des Premières nations, métis et inuits a intégrées dans les campagnes de la Fédération, dont les suivantes :

7. Nous demandons au gouvernement fédéral d’élaborer, de concert avec les groupes autochtones, une stratégie conjointe pour combler les écarts en matière d’éducation et d’emploi entre les Canadiens autochtones et les Canadiens non autochtones.

10. Nous demandons au gouvernement fédéral d’élaborer de nouvelles dispositions législatives sur l’éducation des Autochtones, avec la pleine participation et le consentement éclairé des peuples autochtones.

11. Nous demandons au gouvernement fédéral de fournir un financement adéquat pour remédier à l’insuffisance des places disponibles pour les étudiantes et les étudiants des Premières nations qui souhaitent poursuivre des études postsecondaires.

16. Nous demandons aux établissements d’enseignement postsecondaire de créer des programmes et des diplômes universitaires et collégiaux en langues autochtones.

41. Nous demandons au gouvernement fédéral de nommer, à la suite de consultations avec des organisations autochtones, une commission d’enquête publique chargée de se pencher sur les causes de la disproportion de la victimisation des femmes et des jeunes filles autochtones, et sur les moyens possibles pour y remédier. Le mandat de la commission d’enquête devra comprendre, notamment :

i. effectuer une enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

ii. l’établissement de liens avec les effets intergénérationnels des pensionnats autochtones.

43. Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, de même qu’aux administrations municipales, d’adopter et de mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans le cadre de la réconciliation.

62. ii. [Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux] de prévoir les fonds nécessaires pour permettre aux établissements d’enseignement postsecondaire de former les enseignants sur la façon d’intégrer les méthodes d’enseignement et les connaissances autochtones dans les salles de classe. »

Pour en apprendre davantage sur l’histoire, le mandat et le rapport officiel de la Commission, veuillez consulter le trc.ca.

Lors de l’Assemblée générale annuelle tenue en août 2015, les déléguées et délégués des sections locales ontariennes de la Fédération ont voté en faveur des recommandations de la Commission et se sont engagés à sensibiliser leurs membres respectifs à propos du passé colonialiste du Canada ainsi que des recommandations de la Commission pour la réconciliation. Revenez consulter cette page pour demeurer au courant des efforts étudiants à l’appui des recommandations de la Commission!

Assez de vies volées : Femmes autochtones disparues et assassinées

La colonisation et le racisme ont fait que le taux de violence contre les femmes autochtones est de trois à quatre fois plus élevé que pour les autres femmes au Canada. Des rapports de la GRC de 2014 démontrent que les femmes autochtones sont quatre fois plus à risque d’être assassinées que les femmes non autochtones et que plus de mille femmes et jeunes filles autochtones ont été assassinées de 1980 à 2012. Malgré ces statistiques troublantes, le gouvernement fédéral n’a toujours pas établi un plan national pour prévenir ce taux élevé et la sévérité de la violence contre ces femmes et jeunes filles autochtones.

La Fédération demande au gouvernement d’agir non seulement en reconnaissant nos sœurs autochtones disparues, mais aussi en nous assurant que tous les cas de femmes autochtones disparues et assassinées feront l’objet d’une enquête. La Fédération soutient les recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation en faveur d’une enquête publique sur la question des femmes et des jeunes filles portées disparues et assassinées.

La Fédération s’est aussi engagée à faire de la sensibilisation sur la question des femmes et des jeunes filles autochtones portées disparues et assassinées au Canada. Les étudiantes et étudiants ont voté pour donner leur appui à la campagne No More Stolen Sisters (Assez de vies volées) d’Amnistie internationale et ont été encouragés à faire campagne sur leurs campus sur la question. Pour en savoir plus, visitez la page No More Stolen Sisters.