Le 11 mars, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la COVID-19 était une pandémie et les autorités de santé publique ont incité à un resserrement des mesures d’atténuation, incluant l’auto-isolement et la distanciation sociale. Il est essentiel de prendre des mesures pour minimiser les contacts physiques dans l’optique d’alléger les pressions exercées sur le système de santé par l’augmentation du nombre de personnes atteintes de la COVID-19. Cependant, les étudiantes et étudiants – dont beaucoup occupent des emplois précaires – ont besoin de protections adéquates pour prendre soin d’eux-mêmes et de leur communauté.
De nombreux établissements d’enseignement postsecondaire ont fermé leurs portes ou réduit les services offerts sur leur campus, annulé des cours et déplacé des cours en ligne. Ce sont des précautions importantes pour protéger la santé et la sécurité publiques. Toutefois, pour qu’elles soient le plus efficaces possible, nous demandons instamment aux campus et aux lieux de travail sur les campus de tenir compte des personnes qui seront mises en danger par les fermetures de campus. Les étudiantes et étudiants internationaux dépendent des campus pour leur travail et leur logement. Pour nombre d’étudiantes et d’étudiants, l’augmentation du coût de la vie et de l’endettement étudiant fait qu’ils n’ont pas les moyens de subir les conséquences d’interruptions de travail et de pertes d’heures de travail et de salaire.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants soutient les appels à l’action « Lutter pour 15 $ et l’équité » et « COVID-19 : protections pour les travailleurs en situation d’urgence sanitaire » dans l’optique d’avoir un plan de protection complet des travailleuses et travailleurs, incluant l’octroi immédiat de 21 jours de congé d’urgence payé et 7 jours de congé d’urgence payé comme mesure permanente et l’ajout de 14 jours en cas d’éclosions comme l’actuelle crise de la COVID-19. La liste complète des protections urgentes dont les travailleuses et travailleurs ont besoin se trouve ici.
Nous revendiquons que :
- les gouvernements fédéral et provincial mettent en œuvre les appels à l’action « Lutter pour 15 $ et l’équité » et « Protections pour les travailleurs en situation d’urgence sanitaire » afin de protéger les travailleuses et travailleurs ainsi que les communautés durant la crise de la COVID-19; et
- les administrations universitaires et collégiales appliquent des principes de protection des travailleuses et travailleurs en situation d’urgence sanitaire à l’ensemble des employées et employés sur leurs campus respectifs, incluant étudiantes et étudiants internationaux, employées et employés occasionnels, contractuels et à temps partiel et membres du corps professoral et demandent à leurs prestataires de services tiers d’appliquer des normes minimales similaires à leurs employées et employés sur les campus qui fournissent des services essentiels (nettoyage, sécurité, préparation et service de nourriture, etc.).
En leur qualité d’organisations progressistes qui défendent les droits des étudiantes et étudiants ainsi que des travailleuses et travailleurs, les syndicats étudiants sont bien placés pour prêcher par l’exemple et appliquer des principes « Lutter pour 15 $ et l’équité » et « Protection de travailleurs en situation d’urgence sanitaire » tout en prenant des décisions concernant des fermetures de campus et des modifications d’heures de travail. Nous devons toutes et tous faire notre part pour prendre soin les uns des autres, notamment en veillant à ce que les travailleuses et travailleurs aient accès aux protections et aux fonds dont ils ont besoin pour survivre.
En toute solidarité,
Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario