Les demandes au titre du Régime d’aide aux étudiants de l’Ontario (RAFEO) pour l’année scolaire 2020-2021 ont été ouvertes le 20 mai. Les étudiantes et étudiants doivent désormais remplir un « module d’information » obligatoire qui vise à mettre en évidence leurs connaissances financières. Des étudiantes et étudiants sont déçus de cet ajout au processus de demande du RAFEO, car ils considèrent qu’il est condescendant et qu’il n’aborde pas les véritables obstacles financiers à l’éducation postsecondaire.
« Les étudiantes et étudiants se heurtent à des obstacles pour rembourser leurs dettes d’études en raison du coût élevé de l’éducation et non pas en raison d’un manque de connaissances financières, a déclaré Kayla Weiler, représentante de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario. Ce dont les étudiantes et étudiants ont vraiment besoin, ce sont plus de bourses que de prêts ainsi qu’un plus grand investissement public dans l’éducation postsecondaire pour réduire et ultimement éliminer les frais de scolarité. »
Le gouvernement de l’Ontario a réduit le budget du RAFEO de 670 millions de dollars en 2019, décimant ainsi la disponibilité de bourses non remboursables. Ces réductions ont obligé les étudiantes et étudiants à accepter des heures de travail plus longues et à contracter des prêts privés, tandis que certains n’ont pas pu retourner à l’école du tout. La crise actuelle exacerbe les réalités financières précaires auxquelles les étudiantes et étudiants étaient déjà confrontés, laissant un nombre croissant d’étudiantes et d’étudiants incertains de pouvoir commencer leurs études ou retourner à l’école cet automne.
Alors que le gouvernement fédéral a introduit des aides aux étudiantes et étudiants, des investissements supplémentaires sont nécessaires de la part du gouvernement provincial pour réellement s’attaquer aux obstacles financiers à l’éducation postsecondaire. Si le gouvernement de l’Ontario croit réellement que « faire des études supérieures est l’un des principaux investissements qu’une personne puisse faire pour son avenir, », comme l’a indiqué le ministre Ross Romano, il est temps que le ministère des Collèges et Universités mène par l’exemple et investisse dans l’avenir collectif des Ontariennes et Ontariens.