TORONTO (ONTARIO) – Le 26 novembre, le ministre des Collèges et Universités, Ross Romano, a annoncé son intention d’aller de l’avant avec un plan de financement axé sur le rendement qui liera 60 pour cent du financement des établissements postsecondaires à dix mesures établies par le gouvernement Ford. Le gouvernement de l’Ontario a refusé de consulter les étudiantes et étudiants ou les membres des corps professoraux à cet égard. Les étudiantes et étudiants craignent qu’un tel financement mène à une nouvelle diminution de la qualité de leur éducation.

« Les étudiantes et étudiants ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes quant au passage à un modèle de financement axé sur le rendement, a déclaré Kayla Weiler, représentante de l’Ontario de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Alors que la pandémie place les étudiantes et étudiants face à un marché du travail méconnaissable, il est plus imprudent que jamais d’aller de l’avant avec un plan qui lie le financement de l’éducation postsecondaire à des indicateurs comme l’emploi après l’obtention du diplôme. »

Lier la majorité du financement de l’éducation postsecondaire aux mesures arbitraires énoncées dans le plan de financement axé sur le rendement nuira à l’autonomie institutionnelle, à la diversité de la recherche et aux études interdisciplinaires. Ce plan exercera de la pression sur les collèges et les universités pour qu’ils donnent la priorité aux domaines d’études qui produisent des travailleuses et travailleurs mieux rémunérés. La mission des établissements postsecondaires est d’offrir de l’enseignement supérieur. Le financement axé sur le rendement compromettra la liberté universitaire et perturbera la gouvernance collaborative, car les établissements seront plus susceptibles d’être influencés par des intérêts commerciaux ou privés en échange d’un financement accru.

L’annonce de Romano ne pouvait pas tomber à un pire moment pour les étudiantes et étudiants. L’actuelle crise a exacerbé des problèmes de longue date affligeant l’éducation postsecondaire, notamment les frais de scolarité élevés et le manque de financement public. Depuis le début de la pandémie, les étudiantes et étudiants soutiennent qu’un financement public accru rendrait le système d’éducation postsecondaire de l’Ontario plus résistant aux impacts de la COVID-19. Au lieu de cela, le plan de Romano continue d’affaiblir un système qui fait déjà du tort aux étudiantes et étudiants.

Selon un récent sondage mené par l’Union des associations des professeurs des universités de l’Ontario, une majorité des étudiantes et étudiants et des professeures et professeurs sondés sont d’avis que la pandémie a entraîné une baisse de la qualité de l’éducation. Un modèle de financement axé sur le rendement mettra encore plus à l’épreuve un système d’éducation postsecondaire qui se débat avec des classes de plus en plus nombreuses et un manque de soutien institutionnel et gouvernemental.

« Il est temps d’investir dans les services publics et non de lier le financement à des mesures arbitraires, a ajouté Mme Weiler. La seule façon de garantir que les étudiantes et étudiants obtiendront l’éducation et développeront les compétences dont ils ont besoin pour les emplois recherchés est de financer de manière adéquate l’éducation postsecondaire, avec pour objectif ultime d’en assurer la gratuité. »

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario est l’organisation étudiante la plus ancienne et la plus importante de la province, représentant plus de 350 000 étudiantes et étudiants dans des collèges et universités de toutes les régions de l’Ontario.

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Pour plus de renseignements :

Kayla Weiler, représentante à l’Exécutif national : 519 901-0273

Melissa Palermo, membre du personnel : 416 529-8205