La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario est solidaire des 16 000 professeures et professeurs, enseignantes et enseignants, conseillères et conseillers et bibliothécaires de collèges qui négocient pour obtenir de meilleures conditions de travail, contre le travail précaire et la privatisation croissante ainsi que pour un meilleur soutien pour les étudiantes et étudiants ainsi que les travailleuses et travailleurs. Professeures et professeurs, instructrices et instructeurs à temps partiel et autres travailleuses et travailleurs scolaires sont en première ligne de l’éducation postsecondaire. Nous affirmons qu’une résolution de la grève n’est possible que si le Conseil des employeurs des collèges (CEC) négocie de bonne foi avec les travailleuses et travailleurs représentés par le SEFPO.
Les travailleuses et travailleurs, représentés par le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), ont rejeté l’offre obligatoire de l’employeur – 62 % ayant voté contre la proposition inadéquate du CEC. La faculté exige de l’employeur qu’il fasse enfin passer les étudiantes et étudiants en premier et qu’il règle immédiatement cette question en se présentant à la table de négociation ou en acceptant l’arbitrage de différends volontaire et contraignant. Le CEC a rompu les négociations en novembre pour ensuite imposer des conditions de travail aux professeures et professeurs. Depuis, le CEC a toujours refusé l’arbitrage contraignant, démontrant ainsi aux travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux étudiantes et étudiants qu’il n’a que ses propres intérêts à cœur – et non ceux des instructrices et instructeurs, des professeures et professeurs, des conseillères et conseillers, des bibliothécaires et surtout pas ceux des étudiantes et étudiants.
Ce n’est pas une coïncidence s’il y a eu un nombre croissant de grèves et de moyens de pression de la part de professeures et professeurs d’un bout à l’autre du pays. Dans les collèges et les universités, la charge de travail de l’ensemble des travailleuses et travailleurs scolaires depuis les premiers jours de la pandémie et n’ont eu droit à aucune ou peu d’indemnisation en échange de ce surcroît de travail. Des professeures et professeurs ont dû s’adapter à des modes d’enseignement qui évoluent rapidement, avec peu de soutien. L’incertitude liée à la pandémie a également aggravé des problèmes de santé mentale, et ce sont les instructrices et instructeurs qui sont les premiers contacts pour des étudiantes et étudiants en situation de crise. Le recours croissant au travail contractuel suit la tendance à la privatisation et aux compressions en matière d’éducation, ce qui signifie que des instructrices et instructeurs contractuels ne savent même pas s’ils auront toujours un emploi à la fin du semestre.
Les étudiantes et étudiants se sont manifestés pour soutenir leurs professeures et professeurs et leurs instructrices et instructeurs, et ce, malgré les efforts déployés par les administrations pour diviser les deux groupes. Les étudiantes et étudiants voient les liens entre les conditions de travail précaires de leurs instructrices et instructeurs et leurs propres conditions de travail. Les étudiantes et étudiants reconnaissent également que les conditions de travail des professeures et professeurs reflètent leurs conditions d’apprentissage.
La Fédération est solidaire de l’ensemble des professeures et professeurs et des travailleuses et travailleurs qui sont en grève – qu’ils soient représentés par le SEFPO ou par un autre syndicat. La Fédération appelle l’ensemble des étudiantes et étudiants, des éducatrices et éducateurs et des professeures et professeurs concernés à être solidaires du SEFPO et à lui offrir leur soutien. Pour une reprise sécuritaire et équitable après la pandémie, il faut alléger les pressions et les conditions qui ont entravé les travailleuses et travailleurs ainsi que les étudiantes et étudiants et y remédier. La Fédération demande au CEC de négocier de bonne foi avec les professeures et professeurs de collège du SEFPO.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) est le syndicat étudiant le plus ancien et le plus important au Canada. Elle représente plus de 350 000 étudiantes et étudiants au niveau collégial et universitaire dans toutes les régions de la province