Pour publication immédiate Le 21 novembre 2017

Wynne : Ni la population étudiante ni le corps professoral ne gagnent avec la loi de retour au travail

TORONTO – Le dimanche 19 novembre, le gouvernement provincial a adopté une loi de retour au travail, mettant ainsi fin à la grève de cinq semaines du corps professoral des collèges publics de l’Ontario. Cette décision fait suite à la participation de 95 pour cent des membres du Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) qui ont voté à la majorité de 86 pour cent contre l’offre contractuelle la plus récente proposée par le Conseil des employeurs des collèges.

Les membres du corps professoral des collèges publics de l’Ontario sont en grève depuis cinq semaines à la suite d’une rupture des négociations collectives entre le SEFPO, qui représente plus de 12 000 professeures, professeurs, instructrices, instructeurs, conseillères, conseillers et bibliothécaires, et le Conseil des employeurs des collèges, qui représente les employeurs des collèges publics de la province.

Le sous-financement chronique a créé de multiples obstacles pour la population étudiante et le corps professoral dans les salles de cours des collèges, avec peu de responsabilisation ou d’appui de la part du gouvernement ou des administrations des établissements. Cette situation financière, conjuguée à une crise de la gouvernance des collèges, a entraîné la rupture des négociations qui a déclenché la grève.

La loi de retour au travail pose de nombreux défis puisque les revendications et les préoccupations concernant les conditions de travail des professeurs des collèges n’ont pas été prises en compte. Les étudiantes et étudiants des collèges ne recevront donc pas la qualité de l’éducation postsecondaire qu’ils méritent. Les étudiantes et étudiants reconnaissent que les conditions de travail des professeurs ont une incidence sur les conditions d’apprentissage de leur éducation.

Les étudiantes et étudiants doivent maintenant prendre la décision difficile d’abandonner ce trimestre ou de terminer ce trimestre raccourci. Si les étudiantes et étudiants choisissent d’achever ce trimestre raccourci, on s’attend à ce qu’ils terminent le travail de cinq semaines en deux semaines. Cette situation compromet non seulement la qualité de l’éducation, mais contribue également à un stress inutile et à la crise en santé mentale auxquels font face les étudiantes et étudiants sur le campus.

Ces problèmes sont aggravés pour les étudiantes et étudiants internationaux, qui paient des frais de scolarité beaucoup plus élevés que leurs pairs canadiens. Les étudiantes et étudiants internationaux détiennent également des permis d’études restreints qui imposent un délai limité pour l’achèvement de leurs études. Ces étudiantes et étudiants ont maintenant de la difficulté à renouveler ou à prolonger leur permis d’études et à absorber les coûts associés à ces changements. De plus, les étudiantes et étudiants internationaux qui choisissent de renoncer à ce trimestre doivent assumer le fardeau financier que représente le coût de la vie.

« Aujourd’hui, alors que les étudiantes et d’étudiants retournent en classe, nous aimerions que ce soit en de meilleures circonstances, a déclaré Nour Alideeb, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. Le gouvernement provincial a récemment déposé le projet de loi 148 pour créer des milieux de travail équitables et de meilleurs emplois, mais avec la loi de retour au travail, le gouvernement a pris une mesure rétrograde quant à sa promesse d’assurer la sécurité d’emploi. »

« Les membres du corps professoral des collèges publics de l’Ontario réclament depuis longtemps de meilleures conditions de travail, un emploi à plein temps et des salaires équitables, a déclaré Alideeb. Le moment est venu. Tous les travailleurs et travailleuses méritent un salaire égal pour un travail égal. »

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario, la plus importante et la plus ancienne organisation étudiante en Ontario, représente plus de 350 000 étudiantes et étudiants des collèges et universités de toutes les régions de la province.

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Pour plus de renseignements :

Renée Bursey, recherchiste, 416 925-3825 ou r.bursey@cfsontario.ca

Nour Alideeb, présidente, 416 925-3825 ou chair@cfsontario.ca