La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario est solidaire de l’UOITFA (University of Ontario Institute of Technology Faculty Association) qui tente actuellement de négocier de meilleures conditions de travail. L’UOITFA, qui représente les professeures et professeurs à temps plein de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (IUTO), poursuit ses négociations avec l’administration de l’université. La convention collective a expiré en juin et l’UOITFA négocie avec l’université depuis maintenant six mois. Parmi les principaux enjeux que défend l’UOITFA figurent de meilleures dispositions en matière de charge de travail, de sécurité d’emploi et de prestations de retraite/avantages sociaux. Plusieurs des demandes peuvent être satisfaites sans que cela coûte excessivement cher à l’université. Malgré cela, l’administration refuse d’en arriver à une entente équitable. N’ayant pas d’autre choix, l’UOITFA a tenu un vote de grève et 90 % des membres ont voté en faveur d’accorder un mandat de grève s’il s’avère impossible de conclure une entente équitable. La Fédération soutient ce développement et félicite l’association représentant le corps professoral pour ses efforts continus en vue de garantir des conditions de travail justes et équitables pour tout le monde.
Les dispositions relatives à la charge de travail des professeures et professeurs de l’IUTO sont parmi les pires du pays à l’échelle postsecondaire. Des professeures et professeurs sont confrontés à l’épuisement professionnel en raison de charges de travail déraisonnables, de ratios étudiants-enseignants élevés et du manque de ressources et de soutien de l’administration. L’administration de l’IUTO va aussi loin qu’à chercher à éliminer des droits et des protections qui se trouvent dans la convention collective expirée. La Fédération s’oppose catégoriquement à cette exploitation et soutient que l’ensemble des professeures et professeurs doivent bénéficier de conditions de travail équitables qui leur permettent de s’acquitter de leurs responsabilités et de réaliser leurs aspirations en matière de recherche et d’enseignement sans sacrifier leur santé physique ou mentale.
Conformément au mandat de la Fédération pour une éducation gratuite, publique, accessible et de haute qualité pour tout le monde, la Fédération condamne l’administration de l’IUTO pour avoir mis en danger la qualité de l’éducation en ne répondant pas équitablement et de bonne foi à la proposition de négociation. La pression exercée sur les membres du corps professoral réduit considérablement la qualité de l’enseignement à l’IUTO, car les professeures et professeurs ont moins de temps pour s’engager auprès des étudiantes et étudiants, innover dans leur programme d’études ou poursuivre leurs travaux de recherche. Ainsi, les étudiantes et étudiants se retrouvent avec moins de possibilités et moins de ressources. Soutenir l’UOITFA, c’est soutenir les étudiantes et étudiants.
Les étudiantes et étudiants ainsi que les professeures et professeurs devraient être les priorités absolues de l’administration. L’administration doit prendre au sérieux les propositions raisonnées de l’UOITFA, tant pour assurer l’amélioration de la qualité de l’enseignement à l’IUTO que pour éviter une grève. En l’absence d’une entente équitable, les étudiantes et étudiants continueront à soutenir l’UOITFA.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) est le syndicat étudiant le plus ancien et le plus important au Canada. Elle représente plus de 350 000 étudiantes et étudiants au niveau collégial et universitaire dans toutes les régions de la province.