La Fédération fait partie de la Lutte pour 15 $ et l’équité, un groupe vaste et varié qui revendique des salaires équitables et du travail décent pour l’ensemble des Ontariennes et Ontariens. Afin de lutter contre les faibles salaires ainsi que les emplois à temps partiel et temporaires, la campagne « Lutter pour 15 $ et l’équité » revendique un salaire minimum de 15 $ l’heure ainsi que des modifications législatives qui conféreraient l’équité aux travailleuses et travailleurs sous forme d’horaires justes, d’heures décentes, de voies plus simples vers la syndicalisation, de congés de maladie payés et plus encore.  En juin 2017, le gouvernement de l’Ontario a déposé le projet de loi 148, Loi pour l’équité en milieu de travail et de meilleurs emplois, lequel propose de hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure d’ici janvier 2019 et apporte un lot de changements positifs aux lois du travail. S’il est adopté, ce projet de loi représenterait une énorme victoire pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs ainsi que des étudiantes et étudiants, qui sont très nombreux à travailler pendant leurs études.

Les étudiantes et étudiants qui travaillent au salaire minimum aujourd’hui doivent faire plus que le double des heures pour payer pour un trimestre scolaire comparé aux générations précédentes. En 1991, une étudiante ou un étudiant devait travailler en moyenne 329 heures ou neuf semaines au salaire minimum pour payer ses frais de scolarité en Ontario. Aujourd’hui, les étudiantes et étudiants doivent travailler au moins 721 heures ou 21 semaines à temps plein pour payer les frais de scolarité dans la province.

Pour cette raison, la Fédération ainsi que la Lutte pour 15 $ et l’équité appuie bon nombre des changements proposés dans le projet de loi 148 comme les salaires justes, un salaire égal pour un travail égal et de meilleures pratiques d’établissement d’horaires. Par contre, malgré cette victoire, il reste beaucoup de travail à faire afin de garantir un travail décent pour toutes et tous et remédier aux problèmes en milieu de travail qui touchent particulièrement les étudiantes et étudiants. Le projet de loi 148 n’élimine pas le salaire inférieur au salaire minimum versé aux étudiantes et étudiants et aux serveuses et serveurs de boisson; la disposition sur l’équité salariale doit être renforcée pour assurer qu’elle s’applique à l’ensemble des travailleuses et travailleurs et les exemptions de l’application des règles en matière d’établissement d’horaires de travail équitables doivent être éliminées pour éviter que les employeurs puissent contourner leurs obligations. Avec tous ces changements au projet de loi 148, il est toujours possible d’apporter des améliorations. Il est important de faire savoir à nos chefs politiques que les étudiantes et étudiants croient à un travail décent pour toutes et tous dans nos communautés.

Lisez notre info-fiche sur l’équité et l’emploi des étudiantes et étudiants.