Toronto (Ontario) – Le 29 mars 2019, le gouvernement de l’Ontario a publié des documents de politique qui décrivent les cadres des frais de scolarité et des frais afférents pour les collèges et universités. Depuis le 17 janvier, les étudiantes et étudiants ont exprimé leur insatisfaction à l’égard du plan du gouvernement de l’Ontario visant à diminuer le financement des organisations étudiantes et à fournir un financement insuffisant aux établissements postsecondaires. Malgré ce sentiment, le premier ministre Ford et la ministre Fullerton ont poursuivi leur offensive contre les collèges et les universités de la province, sans consulter la population étudiante.

Depuis l’annonce faite en janvier, lorsque la ministre Fullerton a présenté le plan du gouvernement de l’Ontario pour l’éducation postsecondaire, elle a fourni des réponses vagues concernant la mise en œuvre d’un processus de retrait des frais afférents qui diminuera le financement des organisations étudiantes, et concernant les répercussions du manque de financement public pour réaliser la réduction de 10 pour cent des frais de scolarité.  Le cadre et les lignes directrices apportent peu de clarté dans la description des politiques qui nuiront à l’avenir de l’éducation postsecondaire en Ontario.

L’absence de fonds publics pour financer une réduction de 10 pour cent des frais de scolarité signifie que les collèges et les universités auront un manque à gagner budgétaire d’environ 440 millions de dollars. De plus, les établissements ont maintenant reçu le mandat de réserver un fonds moindre pour les frais de scolarité, ce qui limite le nombre d’étudiantes et d’étudiants qui pourront recevoir du soutien sous forme de bourses d’études, de bourses de recherche et de programmes travail-études.

L’approche paternaliste du gouvernement de l’Ontario en matière de frais afférents considère certains services comme essentiels et d’autres comme non essentiels. Cette soi-disant mesure en faveur de la liberté de choix chez les étudiantes et étudiants (Student Choice Initiative) entraînera une perte de financement pour les services de soutien aux étudiantes et étudiants, pour la défense des droits étudiants, pour les clubs étudiants ainsi que pour les emplois sur le campus. « Le gouvernement de l’Ontario a présenté son initiative comme une question de choix, alors qu’en réalité, il prend des décisions pour nous », a déclaré Nour Alideeb, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario.

Alideeb a en outre insisté sur le fait qu’« avec ces changements qui doivent entrer en vigueur en septembre, les étudiantes et étudiants verront une baisse radicale de la qualité de leur éducation. » Pour compenser le manque de financement du gouvernement, les établissements augmenteront probablement le nombre d’étudiantes et d’étudiants par groupe en élargissant les admissions, et convertiront les postes de professeures et professeurs à plein temps en postes à temps partiel et offriront moins de programmes de soutien financés par les établissements. « En raison des changements apportés à l’éducation postsecondaire dans notre province, les établissements, les syndicats, les clubs et les groupes étudiants sur nos campus auront de la difficulté à maintenir les services avec beaucoup moins de ressources », a déclaré Alideeb.

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante la plus importante au pays, représentant plus de 500 000 étudiantes et étudiants à l’échelle nationale et plus de 350 000 à l’échelle provinciale. La Fédération milite pour une éducation postsecondaire gratuite, publique et universelle.

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Ian McRae, coordonnateur des relations avec le gouvernement et des politiques : 416 925-3825 ou 306 852-0128

Nour Alideeb, présidente : 416 925-3825