Toronto – Les conclusions d’un sondage récent, réalisé par Ipsos au nom de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario, jettent de nouvelles lumières sur les intentions du gouvernement de l’Ontario en matière d’éducation postsecondaire.
Le sondage se penche sur l’accès des Ontariennes et Ontariens à l’aide financière par l’intermédiaire du Régime d’aide financière aux étudiants (RAFEO) et recueille de l’information sur la dette étudiante moyenne parmi les diplômées et diplômés. Il demande également aux répondantes et répondants d’exprimer leur point de vue sur le cadre pour les frais de scolarité et sur l’importance des consultations auprès des étudiantes et étudiants.
Les conclusions du sondage sont accessibles en ligne à : fceeontario.ca/research
LE RAFEO ET L’ENDETTEMENT
Le sondage indique que les deux tiers des étudiantes et étudiants actuels (67 pour cent) et des diplômées et diplômés récents au cours des 10 dernières années (66 pour cent) ont bénéficié d’une forme quelconque du RAFEO.
Parmi les étudiantes et étudiants actuels, seulement un peu plus de quatre sur dix (43 pour cent) ont bénéficié de la Bourse pour les frais de scolarité du RAFEO qui a été mise en œuvre en 2017.
Sept diplômées et diplômés récents sur dix (72 pour cent) ont signalé être endettés à la fin de leurs études. L’endettement moyen pour les diplômées et diplômés universitaires et collégiaux récents est de 31 800 $ et de 25 900 $, respectivement.
« Ces montants démontrent que l’endettement étudiant continue d’être un problème majeur pour les étudiantes et étudiants de cette province et pour leur famille, a déclaré Felipe Nagata, président de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. Dans la foulée de la compression de 670 millions de dollars du gouvernement en matière de RAFEO, les étudiantes et étudiants dont le revenu est faible doivent contracter encore plus de prêts qu’ils doivent rembourser avec intérêt dès qu’ils obtiennent leur diplôme. »
LA CONSULTATION AUPRÈS DES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS
Selon l’opinion de la majorité des répondantes et répondants (95 pour cent), les consultations publiques sont un élément important du processus d’examen par le gouvernement du cadre pour les frais de scolarité de l’Ontario. La majorité (89 pour cent) convient aussi que les étudiantes et étudiants sont les plus importants intervenants à consulter dans le cadre de ce processus (43 pour cent sont complètement d’accord).
Les Ontariennes et Ontariens comprennent que les étudiantes et étudiants sont les principaux intervenants dans le système postsecondaire, a dit Nagata. Cependant, ce gouvernement a continuellement écarté la population étudiante de toute forme de consultation avant de prendre des décisions majeures qui touchent le secteur. La population étudiante verse des milliards de dollars chaque année aux établissements d’enseignement postsecondaire et elle mérite de participer aux consultations sur l’avenir de leur campus. »
LE CADRE POUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ ET L’ACCÈS
D’après les conclusions du sondage, plus de neuf Ontariennes et Ontariens sur dix (92 pour cent) croient en l’accessibilité des études postsecondaires pour l’ensemble des étudiantes et étudiants et sont prêts à soutenir des programmes financés par le gouvernement qui viennent en aide aux familles à faible revenu.
Interrogés sur les changements apportés au cadre actuel des frais de scolarité, 85 pour cent des répondantes et répondants ont indiqué qu’ils appuieraient un nouveau cadre réglementé pour les frais de scolarité des étudiantes et étudiants canadiens et internationaux.
« La population de l’Ontario n’est pas disposée à exploiter les étudiantes et étudiants internationaux pour compenser le manque de financement public de l’éducation postsecondaire, a déclaré Nagata. Les étudiantes et étudiants internationaux contribuent tous les ans plus de huit milliards de dollars à l’économie, paient des impôts et des taxes, et deviennent souvent des résidents permanents. Il est temps pour le gouvernement de cesser de traiter ces étudiantes et étudiants comme des vaches à lait. »
LA CAMPAGNE NOUS LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS
Récemment, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario a lancé la campagne Nous les étudiantes et étudiants, pour demander au gouvernement de l’Ontario de répondre aux demandes suivantes :
- l’offre de plus de bourses, pas des prêts;
- l’élimination des frais de scolarité pour tous les étudiants et étudiantes;
- l’augmentation du financement public de l’éducation postsecondaire publique;
- la protection des voix étudiantes indépendantes; et
- la défense du droit d’association.
PRINCIPAUX POINTS SAILLANTS DU SONDAGE IPSOS
- Les deux tiers des étudiantes et étudiants actuels (67 pour cent) et des diplômées et diplômés récents (66 pour cent) ont reçu une aide financière du RAFEO.
- Seulement quatre étudiantes et étudiants actuels sur dix (43 pour cent) ont bénéficié de la nouvelle bourse du RAFEO qui a été mise en œuvre en 2017.
- Sept diplômées et diplômés récents sur dix (72 pour cent) étaient endettés à la fin de leurs études.
- 85 pour cent sont complètement d’accord ou quelque peu en accord avec un cadre réglementé pour les frais de scolarité des étudiantes et étudiants canadiens et internationaux.
- Plus de 90 pour cent des Ontariennes et Ontariens appuient l’égalité d’accès à l’éducation postsecondaire, quel que soit le revenu, et soutiennent la poursuite du programme de bourses pour les frais de scolarité du RAFEO pour venir en aide aux personnes et aux familles à faible revenu.
À PROPOS DE L’ÉTUDE
Voici quelques-unes des conclusions d’un sondage Ipsos réalisé entre le 10 et le 15 janvier 2019 au nom de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants.
Pour cette enquête, un échantillon de 1 360 adultes vivant en Ontario a été sondé (dont des suréchantillons pour obtenir n=205 parents âgés de 13 à 16 ans ; n=256 parents âgés de 17 à 30 ans et n=250 de ces derniers fréquentant un établissement postsecondaire).
La pondération a ensuite été utilisée pour équilibrer les données démographiques afin de nous assurer que la composition des échantillons reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et de fournir des résultats visant à approximer l’univers de référence. La précision des sondages Ipsos en ligne est mesurée à l’aide d’un intervalle de crédibilité. Dans ce cas, le sondage est exact à ± 3 points de pourcentage près, 19 fois sur 20, si tous les adultes de l’Ontario avaient été sondés. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les sondages et enquêtes par sondage peuvent faire l’objet d’autres sources d’erreur, incluant, mais sans s’y limiter, les erreurs de couverture et de mesure.
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Pour plus de renseignements, prenez contact avec :
Ian McRae, coordonnateur des relations avec le gouvernement et des politiques : 416 925-3825 ou 306 852-0128
Felipe Nagata, président : 416 925-3825 ou chairperson@cfsontario.ca