Depuis le 17 septembre, des pêcheurs de la Première Nation de Sipekne’katik sont violemment ciblés par des pêcheurs de homards non autochtones au Mi’kma’ki, en Nouvelle-Écosse. Le jour où la Première Nation de Sipekne’katik était prête à lancer sa première pêche autoréglementée, elle a été confrontée à de la violence et à de l’intimidation. Cette violence a dégénéré et mené à la destruction de biens, de pêcheries et de ressources des Mi’kmaq par des pêcheurs de homards non autochtones. Pendant ce temps, le personnel militaire et les agents de la GRC qui étaient sur place sont restés inactifs. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario, dirigée par le Cercle des étudiantes et étudiants des Premières Nations, métis et inuits, condamne sans réserve le racisme et la violence anti-Autochtones au Mi’kma’ki.

Les étudiantes et étudiants sont solidaires avec la nation Mi’kmaq. Cette violence contre les pêcheurs Mi’kmaq est une continuation de tactiques génocidaires qui sont utilisées depuis des siècles pour miner la souveraineté autochtone sur l’île de la Tortue. Le manque de protection pour les pêcheurs Mi’kmaq est une démonstration du maintien de l’état colonial par des institutions comme la GRC, les gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral. La Première Nation de Sipekne’katick a le droit de pêcher en vertu du Traité de paix et d’amitié de 1752, qui garantit le droit aux Mi’kmaq de gagner une « subsistance convenable » de la chasse et de la pêche. Si les pêcheurs non autochtones à l’origine des attaques prétendent se soucier de la conservation, il est clair que leur véritable intention est de maintenir le pouvoir et de miner les droits des Mi’kmaq. La pêcherie de la Première Nation de Sipekne’katik a pour objectif de nourrir les communautés Mi’kmaq. Elle est titulaire de sept permis et possède 350 casiers. Les casiers des pêchers non autochtones font passer le total à 487 500 casiers. Les préoccupations en matière de conservation devraient plutôt être dirigées vers des entreprises comme Clearwater qui dépassent constamment les limites d’une pêche durable. Les étudiantes et étudiants voient cette violence pour ce qu’elle est vraiment et appuient donc le droit des Mi’kmaq de gagner une subsistance convenable.

Des communautés autochtones partout sur l’île de la Tortue ont affirmé que la réconciliation est maintenant chose impossible. La violence contre la nation Mi’kmaq doit cesser immédiatement. Le cœur de l’anti-autochtononité doit être abordé en démantelant le colonialisme et en reconnaissant la souveraineté autochtone. En Ontario, le Cercle des étudiantes et étudiants des Premières Nations, métis et inuits exprime sa solidarité à l’égard de ses consœurs et confrères du Mi’kma’ki et vous demande de faire de même. Pour exprimer votre soutien aux pêcheurs Mi’kmaq :

*Les montants recueillis en dons serviront à couvrir les coûts de remplacement des engins de pêche des Mi’kmaq ayant été volés ou endommagés

Pour plus d’information, veuillez communiquer avec Jaime Kearns, commissaire du groupe modulaire du Cercle des étudiantes et étudiants des Premières Nations, métis et inuits : circlerep@cfsontario.ca