TORONTO (ONTARIO) – Depuis mars, les étudiantes et étudiants collégiaux et universitaires plaident pour un soutien financier accru afin de pouvoir traverser la pandémie de COVID-19. Malgré les promesses de soutien faites aux étudiantes et étudiants de l’Ontario, le budget provincial 2020 ne permet pas aux étudiantes et étudiants de garder la tête hors de l’eau alors que la crise se poursuit.

Après d’importantes réductions en 2019, les allocations budgétaires de 2020 pour l’enseignement postsecondaire sont largement identiques. Le financement alloué à l’enseignement postsecondaire ne permet pas de résoudre les problèmes fondamentaux auxquels les étudiantes et étudiants sont confrontés après huit mois d’incertitude quant à leurs études et leurs perspectives d’emploi.

« Le Plan d’action de l’Ontario ne remédie aucunement aux années de sous-financement qui ont été désastreuses pour l’éducation postsecondaire, a déclaré Sébastien Lalonde, président de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario. Au lieu d’investir dans l’ensemble du système d’enseignement postsecondaire, le gouvernement a adopté une approche fragmentée à l’égard de programmes de formation comme les microcertifications. »

Cette annonce vient après que le gouvernement provincial a compressé le budget du RAFEO à hauteur de 670 millions de dollars en 2019, ajoutant un stress supplémentaire aux impacts de la COVID-19. Elle exacerbe les difficultés financières des étudiantes et étudiants en entraînant une diminution des possibilités d’emploi et en imposant une augmentation des frais de scolarité aux étudiantes et étudiants internationaux. Si le budget 2020 prolonge le gel des frais de scolarité pour les étudiantes et étudiants canadiens et prévoit de nouveaux investissements dans le soutien de la santé mentale des étudiantes et étudiants, cela ne suffit tout simplement pas pour que les étudiantes et étudiants s’en sortent.

« Assurer que les étudiantes et étudiants ont un accès sans obstacle à l’éducation postsecondaire est une partie essentielle de la reprise économique post-COVID, a déclaré Kayla Weiler, représentante de l’Ontario à l’Exécutif national de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Investir dans l’éducation accessible permettra aux personnes qui ont perdu leur emploi de se recycler et évitera que les étudiantes et étudiants qui ont récemment obtenu leur diplôme aboutissent coincés dans un cycle d’endettement. »

De petits changements ne suffisent pas en ce moment. Les étudiantes et étudiants ont fait preuve de résilience face à une prestation de services d’éducation profondément bouleversée. Ils sont retournés à l’école après un été d’incertitude financière. Il est temps que le gouvernement fasse sa part en répondant à l’appel à la réduction des frais de scolarité, à l’augmentation des subventions et à l’accroissement des investissements publics dans l’enseignement postsecondaire pour toutes et tous.

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario est l’organisation étudiante la plus ancienne et la plus importante de la province, représentant plus de 350 000 étudiantes et étudiants dans des collèges et universités de toutes les régions de l’Ontario.

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Pour plus de renseignements :

Sébastien Lalonde, président : 519 755-0974

Kayla Weiler, représentante à l’Exécutif national : 519 901-0273