La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario est solidaire des étudiantes et étudiants et des travailleuses et travailleurs en Eswatini – anciennement le Swaziland – qui se sont mobilisés contre la brutalité policière et militaire et qui réclament une éducation accessible et de qualité. Depuis 1986, la seule monarchie absolue d’Afrique est sous le règne du roi Mswati III. Au cours des derniers mois, des manifestations pacifiques menées par la Swaziland National Union of Students (SNUS) contre le meurtre de l’étudiant Thabani Nkomonye par la police se sont transformées en un mouvement pour la démocratie qui s’est étendu à l’échelle du pays. Les étudiantes et étudiants de plus de 50 écoles partout au le pays ont participé à un boycottage de leurs examens. La police a répondu au boycottage en occupant les campus et en lançant des gaz lacrymogènes. La police a aussi attaqué des manifestantes et manifestants non armés avec des balles réelles, faisant de nombreux blessés et quelques morts.

La SNUS a été à l’avant-garde de ces manifestations, réclamant une éducation de qualité et accessible, le remboursement des frais d’hébergement pour l’année scolaire 2020-2021 et la distribution des allocations mensuelles promises par le gouvernement. Se sont maintenant joints aux étudiantes et étudiants des travailleuses et travailleurs des transports en commun, qui exigent des conditions de travail plus sécuritaires et la fin du harcèlement policier, ainsi que des fonctionnaires qui réclament de meilleurs salaires. Tout le monde réclame la fin de la monarchie absolue et le droit à un gouvernement élu.

Les manifestations de masse ont fait l’objet d’une violente répression militarisée, de brutalités policières et de restrictions gouvernementales. Au cours de la première vague de manifestations, 27 personnes ont été tuées dans des affrontements avec la police. Dans la plus récente vague de manifestations, 80 personnes ont été blessées et une personne a été tuée. Des membres de la police et de l’armée ont été déployés dans des écoles partout au pays, puis a suivi un décret ordonnant la fermeture des écoles pour une durée indéterminée. En outre, Internet a été coupé pour réprimer les tentatives d’organisation. Le pays reste dans un état de violence et d’agitation.

Le gouvernement swazi et le roi Mswati III ont fait preuve non seulement d’un mépris flagrant pour la sécurité publique, mais aussi d’un mépris pour les droits des étudiantes et étudiants ainsi que des travailleuses et travailleurs. Les citoyennes et citoyens swazis endurent la pauvreté et le manque de ressources depuis des décennies pendant que la monarchie dépense à leurs dépens. Les appels pacifiques au changement ont reçu une réponse brutale, révélant une fois de plus l’intention de la monarchie de restreindre la liberté et de garder une maîtrise totale au prix de vies humaines.

Dans un esprit d’internationalisme, la Fédération se tient aux côtés des étudiantes et étudiants et des travailleuses et travailleurs swazis ainsi que de tous les secteurs de la société qui luttent pour la gratuité de l’éducation, de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, des soins de santé améliorés et la fin de la brutalité policière. La Fédération soutient que tout le monde partout devrait être libéré de la violence et avoir le droit à une éducation gratuite, accessible, démocratique et de qualité.

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) est le syndicat étudiant le plus ancien et le plus important au Canada. Elle représente plus de 350 000 étudiantes et étudiants au niveau collégial et universitaire dans toutes les régions de la province.