La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario reconnaît le 6 décembre comme la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Plus de 30 ans se sont écoulés depuis le meurtre de 14 jeunes femmes à l’École Polytechnique de Montréal. Ces femmes avaient été prises pour cibles le 6 décembre 1989 simplement parce qu’elles étaient des femmes.

En ce 6 décembre, nous nous rappelons Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte, Barbara Klucznik-Widajewickz et toutes les autres victimes qui ont perdu leur vie à cause du sexisme et de la misogynie.

Nous, étudiantes et étudiants, nous nous souvenons du 6 décembre et de ce violent massacre contre des femmes à l’École Polytechnique de Montréal, et nous cherchons à continuer à agir contre la violence fondée sur le genre dans le cadre plus large de la lutte étudiante. Nous reconnaissons non seulement le travail des étudiants et étudiants ainsi que des travailleuses et travailleurs qui réclament de meilleures politiques en matière de consentement et de violence sexuelle sur les campus et dans les lieux de travail, mais aussi la lutte contre ce même sexisme que nous continuons à voir dans le milieu universitaire, et l’homophobie et la transphobie que les étudiantes et étudiants ainsi que les travailleuses et travailleurs continuent à subir dans les salles de classe et les lieux de travail.

Depuis le début de cette année universitaire, les étudiantes et étudiants ont constaté une augmentation des incidents de violence sexuelle signalés sur le campus, en particulier dans les résidences sur les campus. Les étudiantes et étudiants plaident depuis longtemps pour des politiques autonomes en matière de violence sexuelle, assorties de programmes d’éducation et de prévention, ainsi que de signalement et d’enquête. En menant la campagne Le consentement est obligatoire, les étudiantes et étudiants réclament une meilleure action et un meilleur financement pour l’éducation et la prévention de la violence fondée sur le genre. De plus, les étudiantes et étudiants ont besoin du soutien des administrations des collèges et des universités pour protéger l’autonomie de leurs syndicats étudiants afin de permettre à ces derniers de gérer des programmes de soutien par les pairs dirigés par des étudiantes et étudiants.

Les établissements d’enseignement postsecondaire ont un rôle important à jouer dans la lutte contre l’oppression fondée sur le genre dans les universités, dans les lieux de travail et dans la culture des campus. Les syndicats étudiants sont essentiels au travail d’éducation et de lutte contre l’oppression fondée sur le genre dans les collèges et les universités. Ils revendiquent plus d’actions et plus de financement de la part du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux.