Nous, de la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants – Ontario, continuons d’exprimer notre solidarité à l’endroit du peuple palestinien et de sa lutte pour l’autodétermination. Le peuple palestinien est victime depuis plus de 75 ans d’un colonialisme de peuplement, d’apartheid, d’occupation et de génocide. Voilà plus de 200 jours que l’occupant sioniste s’est lancé dans une campagne brutale de génocide contre le peuple palestinien. En réaction, les étudiantes et les étudiants ont fait preuve de bravoure en intensifiant la lutte pour la justice par la mise sur pied de campements à l’Université de Toronto, à l’Université McMaster, à l’Institut universitaire technologique de l’Ontario, à l’Université d’Ottawa, à l’Université de Guelph, à l’Université de Waterloo, à l’Université de Windsor et à l’Université Western. Les étudiantes et les étudiants de partout dans la province exhortent leurs administrations à se dissocier immédiatement de ce génocide et de la machine de guerre. C’est ainsi que se manifeste le pouvoir des étudiantes et des étudiants.

Alors que les étudiantes et les étudiants font preuve de bravoure en s’organisant contre le génocide, elles/ils se sont heurtés à la répression et à des tactiques dilatoires de la part de leurs administrations. Il est évident que les administrations des collèges et des universités continuent de s’impliquer de mauvaise foi auprès des organisations étudiantes en ayant recours à la violence étatique et en mettant sur pied des comités et des tables rondes plutôt que de respecter les buts des étudiantes et des étudiants qui leur demandent de se départir de leurs investissements. La Fédération condamne vigoureusement ce genre de tactiques que les administrations des collèges et des universités à la grandeur de la province continuent d’exploiter pour démanteler les campements étudiants, ainsi que pour faire taire les étudiantes et les étudiants qui demandent à l’administration de retirer et de dévoiler ses investissements et de couper les liens avec toutes les formes d’investissement et de relations avec l’état apartheid d’Israël.

À l’Université de Toronto, le People’s Circle for Palestine a été mis sur pied par des étudiantes et des étudiants et bénéficie du soutien des partenaires de solidarité des campus dans le but d’exercer des pressions pour amener l’administration à entendre et à accepter les demandes des étudiantes et des étudiants. Lors de la plus récente menace de répression, qui aurait pu mener à une escalade de la violence et qui avait été proférée par Meric Gertler, président de l’Université de Toronto, celui-ci a démontré que l’administration n’est pas disposée à entendre ou à soutenir les étudiantes et les étudiants et qu’elle préférerait plutôt les punir en les menaçant de recourir possiblement à une escalade de la violence étatique. L’administration doit retirer l’ultimatum qu’elle a lancé aux étudiantes et aux étudiants et répondre immédiatement à leurs demandes.

« Le recours à la force et à la surveillance par la police et les interventions que le personnel de sécurité sur les campus mène à l’endroit des étudiantes et des étudiants qui ont participé aux campements et aux rallyes démontrent clairement que depuis le premier jour, l’administration a fait preuve de malhonnêteté en ce qui a trait à la sécurité des étudiantes et des étudiants, » de dire Adaeze Mbalaja, présidente de la Fédération des étudiantes et des étudiants de l’Ontario.

Ce moment où les étudiantes et les étudiants s’organisent vient également rappeler que les collèges et les universités dépendent des droits de scolarité des étudiantes et des étudiants. Ces droits de scolarité que paient les étudiantes et les étudiants financent en majeure partie l’éducation postsecondaire, mais malgré tout, les étudiantes et les étudiants n’ont aucun contrôle sur le processus décisionnel démocratique de leurs institutions. Le lien qui existe entre le coût élevé des droits de scolarité et les sommes que les institutions investissent dans la fabrication d’armes démontre qu’elles fonctionnent davantage à la manière de sociétés privées que comme des établissements d’enseignement publics en priorisant volontairement le profit aux dépens des gens – soit les étudiantes et les étudiants, les membres des facultés et le personnel – au cours de cette occupation, de cet apartheid et de ce génocide auxquels on est en train d’assister de la part d’Israël.

La Fédération défend et amplifie les demandes et les appels suivants qu’expriment les étudiantes et les étudiants de l’ensemble de la province et de ce pays qu’on appelle le Canada :

  1. Dévoiler les moindres investissements qui présentent un lien avec l’entité sioniste et faire preuve de davantage de transparence quant à la manière dont les collèges et les universités exploitent leurs fondations.
  2. Retirer les investissements de toutes les sociétés et de tous les partenariats qui contribuent à la purification ethnique du peuple palestinien.
  3. Défendre l’autonomie et le droit de s’organiser des étudiantes et des étudiants alors qu’elles et qu’ils deviennent des activistes solidaires des Palestiniens.
  4. Dénoncer le génocide auquel on assiste présentement, ainsi que l’occupation de la Palestine et condamner le recours à la violence de la part d’un état qui vise à intimider et à réprimer les étudiantes et les étudiants, les membres des facultés, le personnel et les membres de la communauté qui défendent la Palestine.

Nous nous adressons aux administrations des collèges et des universités afin qu’elles répondent sur-le-champ aux demandes des organisateurs étudiants de l’ensemble de la province : dévoilez et retirez vos investissements et mettez fin à tous les liens avec les investissements qui sont complices de ce génocide qui se déroule présentement sous nos yeux.

La Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants – Ontario est la plus ancienne et la plus grande organisation étudiante en Ontario. Elle représente plus de 350 000 étudiantes et étudiants dans toutes les régions de la province.