La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Ontario condamne la violence perpétrée actuellement par l’Inde contre le Cachemire et affirme sa solidarité avec le peuple du Cachemire et toutes les populations qui résistent à l’occupation et se battent pour l’autodétermination. 

Le peuple cachemirien se voit refuser l’autonomie et l’autodétermination depuis 78 ans et vit sous occupation depuis plusieurs de ces années. Depuis la fin de la règle coloniale britannique en 1947, le Cachemire est contrôlé par l’Inde, le Pakistan et la Chine. En 1948, à la suite d’un conflit survenu en Inde et au Pakistan, l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution indiquant qu’un vote démocratique devait avoir lieu pour déterminer l’adhésion du Cachemire à l’Inde ou au Pakistan. Ce vote n’a toujours pas eu lieu, ce qui nuit encore davantage à l’autonomie du peuple cachemirien et à sa capacité à déterminer leur propre État. 

La région himalayenne du Cachemire est riche en ressources; ses sources d’eau, ses minéraux et ses autres ressources naturelles sont systématiquement exploités à des fins économiques, une raison importante de la violence constante et de la lutte pour le contrôle. Cette situation mène en outre à de l’exploitation, à des violations des droits de la personne et à une forte militarisation pour de nombreuses personnes vivant au Cachemire. 

Le 22 avril, un groupe de tireurs ont tué 26 personnes à Pahalgam, au Cachemire. Après l’attaque, les médias indiens et occidentaux grand public ont décrit la tuerie comme l’opération d’un groupe de résistance armé au Cachemire. Malgré qu’il a désavoué le groupe de résistance, le gouvernement indien a utilisé cette attaque pour justifier une intensification de sa violence et de sa rhétorique génocidaire contre le Cachemire. 

Le peuple du Cachemire se bat pour son indépendance depuis longtemps, malgré les meilleurs efforts déployés par les forces impérialistes pour le réduire au silence et le mater. Ces efforts du gouvernement indien pour réduire le Cachemire au silence et miner sa légitimité et son autonomie prennent souvent la forme de révocations unilatérales de l’accès à Internet et aux communications pour isoler le peuple cachemirien et le maintenir en situation de précarité. Ces actions sont intentionnelles. Souvent, elles précèdent ou suivent une vague de violence de l’État contre les Cachemiriennes et Cachemiriens qui osent résister. De telles interdictions sont conformes à une tactique coloniale ayant pris de nombreuses formes au fil des ans, dont nous avons été témoins récemment, à Gaza, au cours des deux dernières années de génocide. 

Le tourisme a toujours été l’une des ruses les plus populaires pour faire avancer des projets coloniaux et tenter de cacher la violence perpétrée à ce jour contre des populations autochtones, comme nous en sommes témoins au Cachemire, en Palestine, à Porto Rico et ailleurs. Depuis que le Cachemire s’est vu révoquer son autonomie en 2019, le tourisme y a grimpé en flèche. L’accaparement de terres au Cachemire – devenu une pratique courante pour développer le secteur touristique – mène à la dégradation de l’environnement et au déplacement de Cachemiriennes et Cachemiriens de leurs terres.

Le « Canada » continue d’exporter de l’aide militaire et d’entretenir des relations financières avec d’autres États coloniaux et impérialistes. L’argent des frais de scolarité des étudiantes et étudiants au centre de l’Empire est couramment utilisé pour financer la guerre impérialiste; c’est pourquoi il est essentiel que nous demeurions fermes dans notre soutien et notre solidarité pour celles et ceux qui vivent sous occupation et la violence impériale. Alors que nous continuons de lutter pour une éducation gratuite et accessible, nous sommes solidaires des étudiantes et étudiants, des jeunes et de celles et ceux partout dans le monde qui luttent contre les systèmes oppressifs et l’injustice. Nous vous encourageons à en apprendre davantage sur l’histoire du Cachemire, les luttes de son peuple et sa lutte continue pour son autonomie et sa libération. Libérons le Cachemire!

Sources

Comptes de médias sociaux