La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de l’Ontario condamne le vote récent d’Olivia Chow, mairesse de Toronto, et du conseil municipal de Toronto qui ont approuvé le règlement injuste sur la « zone de sécurité ». Ce règlement, qui entrera en vigueur le 2 juillet, limite les manifestations à l’intérieur d’une « zone de sécurité » de 50 mètres autour des lieux de culte, des garderies, des écoles et des institutions, et invoque cette décision pour protéger les groupes vulnérables.
Malgré un nombre écrasant de dépositions faites par des gens qui se sont exprimés ouvertement contre ce règlement, alors que plus de 60 % s’y opposent, parce qu’ils le considèrent inutile, les conseillers de la ville de Toronto ont fait fi de la population et imité honteusement d’autres règlements en matière de « zone de sécurité » qui ont été adoptés dans d’autres villes de la province. Le conseil municipal de Toronto s’est exprimé en faveur d’un règlement limitant les manifestations en votant vraiment contre le droit à la liberté d’expression. Alors que nous assistons depuis octobre 2023 à une augmentation des efforts en matière de descentes, de surveillance et de répression, le recours à la loi porte un dur coup à la liberté d’expression. Ainsi, la criminalisation des manifestations propalestiniennes est une tendance à laquelle on peut assister sur nos campus, dans la province et à la grandeur du pays.
Ce règlement établit un précédent qui augmente la répression, et ce, non seulement dans la ville, mais également sur nos campus de partout dans la province – un effort actif qui vise à intimider les gens qui résistent à la violence étatique et à tenir l’état responsable. Les étudiantes et les étudiants continuent d’assister au sein de nos institutions à des administrations qui mettent en place des règlements et des politiques non fondés pour les faire taire lorsqu’on les tient responsables. L’adoption de ce règlement n’a rien de différent – il s’agit là uniquement de tactiques pour dissuader les gens de s’organiser. Cependant, alors que nous assistons à une recrudescence de ces efforts, les gens – c’est-à-dire les étudiantes et les étudiants – continueront de mener la lutte contre un système qui perpétue et qui facilite l’oppression.
Ne vous méprenez pas. L’intention n’a jamais été de protéger les groupes vulnérables. Le règlement pose pour les manifestations et les protestations pacifiques un risque important qui enfreint notre droit fondamental de nous réunir et nous organiser paisiblement. La police ne nous protège pas, l’état ne nous protège pas – c’est nous qui nous protégeons.